Portrait de Janséniste, Atelier de Philippe de Champagne, Paris vers 1650
Portrait de Janséniste, Atelier de Philippe de Champagne, Paris vers 1650
Tableaux
Epoque : XVIIe siècle
Style : Louis XIV
Dimensions :
Largeur : 87 cm
Hauteur : 107 cm
Etat : Superbe état
Description :
Portrait d’un homme Janséniste , huile sur toile , atelier de Philippe de Champaigne (1602-1674)
Dans son cadre ovale en bois de chêne doré et sculpté de guirlandes de laurier.
Toile et châssis d’origine.
Travail Parisien d’époque Louis XIV vers 1650.
Dimensions avec cadre : 107 cm , largeur : 87 cm
Philippe de Champaigne est né à Bruxelles en 1602, il fit ses débuts dans les ateliers de Jean Bouillon, puis dans celui de Michel Bourdeaux et ensuite dans celui du célèbre paysagiste, Fouquières.
En 1621, il quitte sa région pour se rendre en Italie, en faisant escale à Paris d'où il ne partira plus. Ses débuts dans la capitale française seront difficiles, mais bientôt Georges Lallemand et Nicolas Duchesne (deux peintres de renom dont il épousa la fille de ce dernier, en 1628) le protège et lui procurent ses premières commandes (Sainte Geneviève implorée par le Corps de Ville de paris, église de Montigny-Lemcoup, Seine-et-Marne).
En 1623, il habite au collège de Laon avec Nicolas Poussin dont il gardera avec lui de très bonnes relations.
La fortune lui sourit enfin, en 1628, quand lui est offerte, après la mort de Duchesne, la charge de peintre ordinaire de la reine mère, Marie de Médicis et de valet de chambre du Roi avec logement au Luxembourg, fraîchement décoré par Rubens. L'année suivante, il est naturalisé. A partir de cette date, les commandes de tableaux pour les églises se succèdent.
C'est l'année 1635 qui marque le début de ses relations avec Richelieu, il décore la galerie des hommes illustres du Palais Cardinal, mais partageant tout de même la commande avec Simon Vouet.
Le début de ses relations avec le milieu jansénistes date de 1643, c'est aussi cette année là qu'il peint le portrait de saint-Cyran, l'un des principaux tenants de cette doctrine, appuyée entre autres par Pascal, qui allait s'opposer aux jésuites et au pouvoir royal.
En 1648, il joue un rôle important dans la fondation de l'Académie royale de peinture, sa réputation est à sa fête. Les commandes officielles de portraits et de toiles religieuses affluent.
En 1662, à la suite de la guérison miraculeuse de sa fille Catherine qui, en 1657, avait fait profession de foi à Port-Royal, il peint, en action de grâces, l'Ex-Voto (voir images).
Ses pressantes interventions en faveur des "Solitaires" de Port-Royal, alors persécutés, n'entravent en rien sa carrière et Louis XIV lui demande (31ans après la commande de Louis XIII de la réception du Duc de Longueville dans l'ordre du Saint-Esprit), en 1665 la réception du Duc d'Anjou dans l'ordre du Saint-Esprit.
Il ne néglige pas pour autant ses fonctions à l'Académie, et ses deux conférences sur l'Eliezer, Rébecca de Poussin et sur la vierge au lapin blanc de Titien qui constituent les premières querelles qui opposent les partisans du dessin et de la couleur.
En 1674, Philippe de Champaigne meurt, neuf ans après Poussin. Son atelier est repris par son neveu Jean-Baptiste et par Plattemontagne.
La France de Louis XIV est la première puissance de l'Europe et le Brun est, depuis quelques années déjà, le maître absolu des arts.