Mme de Pompadour ajustant la coiffe de sa fille, Pierre Allais 1753.
Mme de Pompadour ajustant la coiffe de sa fille, Pierre Allais 1753.
Tableaux
Epoque : XVIIIe siècle
Style : Louis XVI
Dimensions :
Largeur : 94 cm
Hauteur : 117 cm
Etat : Superbe état
Description :
Portrait de la marquise de Pompadour ajustant la coiffe de sa fille Alexandrine.
Huile sur toile signée « Allais Pinx » et datée 1753.
Notre tableau nous montre la marquise en marmotte*, devant une table ou se mêlent une boite à perruque et une boite à épingles en vernis martin à l’imitation de la Chine ainsi qu’un flacon de parfum en cristal.
De face et souriant légèrement elle insère des bleuets dans la coiffe de la petite Alexandrine.
Cadre en chêne d’origine.
Dimensions :
Cadre : Hauteur : 117 cm ; Largeur : 94 cm
Toile : Hauteur : 99 cm ; Largeur : 74,5 cm
Pierre Allais (1700-1782) est un élève de Jean Marc Nattier, il est reçu à l’académie royale en 1726 et à l’académie de Saint Luc en 1745.
Il participa, de 1751 à 1756, aux quatre premières expositions de cette institution en marge de l’Académie Royale.
Son oeuvre qui ne compte aujourd’hui qu’une douzaine de portraits tout au plus, révèle la personnalité d’un artiste particulièrement sensible à la beauté féminine. La grâce touchant les modèles et l’élégance de l’expression sont des traits majeurs de Pierre Allais.
Il peint principalement les membres de la noblesse et du milieu artistique et semble rencontrer un fort succès en tant que portraitiste d’enfants, Mme Geoffrin avec son fils portant une perruche ou encore les époux Fougeret avec leur fils et ici Mme de Pompadour accompagnée de sa fille Alexandrine.
Notre tableau est probablement celui mentionné page 62 du carnet d’exposition de l’académie Saint Luc.
Au N° 63 on peut lire :
« Deux grands portraits, peint à l’huile, fur toile de quatre pieds fur cinq, l’un représentant madame de *** avec un éventail, l’autre madame de *** à fa toilette ajustant fa fille »
Nous ignorons pourquoi Pierre Allais décide de garder l’anonymat des modèles alors que pour les quatre autres exposés , il identifie les personnages. (Madame Mazarelly, la comtesse de Surgère, Mme Guilbert et Mr Facteur »
Il semble possible que cela provienne de l’annotation d’origine en partie effacée : « Mme de Pompadour et Alexandrine sa fille et fille de Louis XV ».
Il commet en effet une erreur de taille, la petite Alexandrine née en 1744 étant la fille de Charles-Guillaume Le Normant d'Étiolles, la rencontre de Mme de Pompadour et du roi datant de l’année 1745.
Si quelques portraits d’Alexandrine le Normand d’Etioles par Drouais ou François Boucher sont connus, la présence de la marquise avec sa fille est de la plus grande rareté.
Surtout il s’agit d’un des derniers portraits connus de la petite Alexandrine.
Bien que vouée à un destin exceptionnel car promise au fils du Duc de Chaulnes, elle décédera d’une péritonite le 15 Juin 1754.
La coiffe en Marmotte appartient à l’iconographie des Savoyardes parisiennes, telle qu’elle se développe dans les années 1750-1760. Apparaissant d’abord comme un emblème d’une pauvreté vertueuse, la figure de la Savoyarde se teinte peu à peu d’une dimension plus polissonne. A partir des années 1760, cette figure est ambivalente : vertueuse montagnarde ou polissonne citadine, la Savoyarde peut aussi être une femme qui mendie et qu’on soupçonne, surtout si elle est jolie, d’offrir autre chose que ses chansons.
La marquise contribuera trés largement à diffuser cette mode qui touchera une partie de la noblesse et même la famille royale.
Le portrait de la Dauphine Marie Josèphe de Saxe peint par Nattier en 1751 et conservé à Versailles semble être toutefois l’unique témoignage royal de cette mode.