Melle de Beaujolais en pèlerine de St Jacques, Pierre Gobert vers 1730
Melle de Beaujolais en pèlerine de St Jacques, Pierre Gobert vers 1730
Tableaux
Epoque : XVIIIe siècle
Style : Régence
Dimensions :
Largeur : 127 cm
Hauteur : 152 cm
Etat : Superbe état
Description :
Melle de Beaujolais en pèlerine de St Jacques, Pierre Gobert vers 1730
Superbe portrait représentant Philippine-Elisabeth d’Orléans en pèlerine de St Jacques de Compostelle.
Accoudée sur un balustre, elle est représentée de trois quarts vêtue d’une robe bleu, d’un chapeau de paille et d’un petit gilet ornés tout deux d’une coquille St Jacques.
De sa main droite elle tient un bâton de pèlerin d’ou pend une gourde coloquinte.
Huile sur toile, très bon état de conservation.
Cadre de style Louis XIV en bois doré.
Travail Parisien attribuable à Pierre Gobert vers 1730.
Dimensions:
Cadre : Hauteur : 152 cm Largeur: 127 cm
Toile : Hauteur : 118 cm Largeur : 91,5 cm
Un portrait identique mais avec la robe saumon était anciennement dans notre galerie.
Pierre Gobert (Fontainebleau 1662- Paris 1744)
Fils du sculpteur Jean Gobert , était un des portraitistes les plus demandés de la cour de Louis XIV.
Portraitiste officiel du Roi et de la Reine, il entra à l'Académie Royale de peinture et sculpture en 1701 et connut une brillante carrière.
Ses portraits féminins étaient très appréciés, en particulier grâce à sa capacité à rendre fidèlement les traits tout en soulignant la beauté au-delà de sa réalité.
Spécialisé dans les portraits historiés inspirés par les sujets historiques et mythologiques, il était aussi très admiré en dehors de la France et Louis Maximilien de Bavière lui commanda une série de portraits qui font partie de la Galerie des Beautés du Château de Nymphenburg, près de Munich.
Il portraitura Marie-Anne Christine de Bavière, Mademoiselle de Blois, la Duchesse de Berry, Mademoiselle de Monaco, Le Duc de Bretagne et bien d'autres, contribuant à l'évolution du Portrait du XVIIe siècle vers la perception plus galante de cet exercice au XVIIIe siècle.
Philippine-Elisabeth d’Orléans dite Melle de Beaujolais.
Née le 18 décembre 1714 à Versailles, morte le 21 mai 1734 au château de Bagnolet.
Fille du Régent Philippe II d’Orléans (1676-1723) et de Françoise Marie de Bourbon (1677-1749) fille de Louis XIV et de Mme de Montespan.
Mme Palatine (sa grand-mère paternelle) la décrit ainsi :« c’est une enfant charmante, belle, vive et amusante ; je l’aime beaucoup, je la soupçonne de grandir avec beaucoup d’esprit ».
Elle attrapera enfant la varicelle, qui heureusement ne lui laissa pas de cicatrices sur la peau, Mme Palatine écrira avec soulagement : « la petite Beaujolais est plus belle et plus gentille que jamais ».
En 1720 le roi Philippe V d’Espagne voulut faire la paix avec la France et proposa un triple mariage : sa fille de trois ans, l’infante Marianne Victoire épouserait Louis XV, et ses fils, Luis son héritier, et son demi-frère Carlos, épouserait deux des filles du Régent.
Il fut décider que Philippine, la plus jeune fille des Orléans, épouserait l’infant Carlos, le plus jeune fils, tandis que la sœur ainée de Philippine, Louise Elisabeth d’Orléans, âgée de onze ans, irait à Madrid épouser Luis, âgé de treize ans. Le jeune Carlos était censé gouverner la Toscane et son frère ainé l’Espagne.
Au début de l’année 1722, Louise Elisabeth d’Orléans partit épouser le prince des Asturies en Espagne, et très vite la princesse fût appréciée de la cour d’Espagne.
Les jours suivants la rencontre, la reine d’Espagne, Isabelle Farnese, écrira à la mère de Philippine :
« Je l’ai trouvé très aimable et l’enfant la plus charmante au monde ; c’est un plaisir de la voir en compagnie de son petit mari : ils s’aiment et se cajolent déjà beaucoup l’un l’autre. Ils ont un millier de secrets à se dire et ne supportent pas d’être séparés l’un de l’autre un instant … »
Malheureusement, la mort du Régent allait bouleverser son avenir en Espagne et le mariage fût rompu.
Philippine Elisabeth d’Orléans retournera vivre auprès de sa mère la duchesse d’Orléans, au Palais Royal d’abord puis au Château de Bagnolet où elle mourut de la variole à 19 ans en 1734.
L’écrivain, Matthieu Marais écrira au Président Bouhier : “tout le monde est en larmes, moi y compris ; c’était une princesse pleine de charme”.
Elle fut enterrée au couvent du Val de Grace le lendemain de sa mort.