Tabouret à la chancelière, estampillé F.Foliot, Paris vers 1780

Tabouret à la chancelière, estampillé F.Foliot, Paris vers 1780

Sièges

Epoque : XVIIIe siècle

Style : Louis XVI

Dimensions :
Largeur : 48 cm
Hauteur : 38 cm
Profondeur : 50 cm

Etat : Bon état


Description :

 

Tabouret à la chancelière, estampillé F.Foliot, Paris vers 1780

 

Rare tabouret dit « à la chancelière » en bois de hêtre laqué gris.

Modèle de forme rectangulaire reposant sur quatre pieds fuseaux rudentés d’asperges et raccordés aux traverses par des dés à fleurs.

La partie haute avec trois dossiers tapissés en bergère, deux latéraux à décrochements et un de forme chapeau de gendarme à l’arrière.

Garniture traditionnelle, crin naturel sur sangle, recouvert d’une soierie brodée.

Estampille « F.FOLIOT »* sous la ceinture avant.

Reste d’étiquette à l’arrière avec la mention « écuries ».

 

Bel état de conservation, dans sa vieille laque « gris Trianon » d’origine.

 

Travail Parisien d’époque Louis XVI vers 1780.

 

Dimensions :

 

Hauteur : 38 cm ; Largeur : 48,5 cm ; Profondeur : 50 cm

 

 

 

Provenance : 

 

Vente de la Collection de Léon Allard de Meeus, Galerie Georges Petit, 7 Juin 1910, Lot 163.

 

Tabourets à la chancelière :

 

-Collection Franck Baptiste, modèle identique mais en bois doré, portant l’étiquette de Chatard , doreur du garde meuble de la couronne.

 

- Musée du Louvre, livré en 1787 pour le cabinet de Marie-Antoinette à Saint-Cloud. 

- Musée du Louvre, deux modèles provenant du legs du comte Isaac de Camondo en 1911, l'un estampillé par Georges Jacob et l'autre attribué à ce dernier (voir. B. Pallot, Le Mobilier du Musée du Louvre, Dijon, 1993, p. 142 et 143).

-Christies Paris, ancienne collection du duc de Talleyrand, le 26 novembre 2005, lot 201. ( livré en 1788 pour le Service du Roi pour le Salon de la Félicité à Saint-Cloud)

-Sotheby’s Paris vente du 27 Avril 2017, Lot 116 ( 10625 euros), portant le numéro d’inventaire N°31 du garde meuble.

 

Notre avis :

 

Le tabouret que nous présentons est de la plus grande rareté, comme le peu d’exemplaires connus, il fût trés probablement commandé par le garde meuble de la couronne à François-Toussaint Foliot qui fût un des grands fournisseurs de cette institution.

Nous ne savons pas grand chose sur le mode d’utilisation exact de ces tabourets tantôt dénommés « tabouret à la chancelière », « tabouret à éperons »  ou plus simplement «  tabourets de pieds » dans les registres du garde meuble.

Au 18 ème siècle, la chancelière était un sac fourré pour les pieds et il nous semble évident que ce type de siège, qui accompagnaient souvent une bergère au modèle, était destiné au confort des pieds.

Toutefois on peut s’apercevoir sur les tableaux de l’époque que son usage fût détourné dès l’origine au profit des animaux de compagnie.

Sous l’égide de Jean Jacques Rousseau, la question du bien être animal va prendre une place importante , dès lors, les petits chats et autres Carlin vont bénéficier du même luxe inouïe que leurs prestigieux maîtres.

Les ébénistes vont rivaliser d’ingéniosité pour créer des niches confortables mais certaines pièces, destinées jusque là aux maitres, vont carrément être détournées au profit des compagnons à quatre pattes.

Le grand collectionneur Léon Allard de Meus destina d’ailleurs notre tabouret à cet usage, en le présentant sur un petit tapis, au milieu de son grand salon d’apparat.

 

 

*François-Toussaint Foliot (1748 - 1839)

Toussaint-François, né en 1748, prit ses lettres de maîtrise le 26 juillet 1773.

Succédant alors à sa mère (veuve de François, dit Foliot le jeune), il exploita l’atelier de la rue de Cléry où avaient travaillé son père et son aïeul. Attaché comme eux au service du Garde-meuble, il fournit à la Cour une quantité de beaux ouvrages auxquels collabora souvent son frère le sculpteur. L’un de ses principaux travaux fut un lit grandiose commandé, lors de l’avènement de Louis XVI, pour la chambre d’hiver du Roi à Versailles, et dont le dais portait un pélican se sacrifiant à ses petits, touchante image de l’amour du souverain pour son peuple. Dessiné par Gondouin, ce meuble fut sculpté par Babel, doré par la veuve Bardou, puis garni par le tapissier Caplin de velours bleu céleste et de riches passementeries d’or. Parmi les autres pièces que livra Foliot fils, on remarque un lit à colonnes, avec impériale à la chinoise, pour la chambre de la Reine au château de Choisy ; les berceaux du Dauphin, de Madame Royale et du duc de Normandie; la menuiserie d’un trône destiné à l’hôtel de l’Ambassade de France à Constantinople ; une suite de soixante-dix-huit fauteuils pour l’Académie des Sciences au Louvre; des sièges pliants de jardin pour Mesdames, tantes du Roi.

Ce maître quitta les affaires en 1786, et, depuis lors, vécut de ses rentes.

Tabouret à la chancelière, estampillé F.Foliot, Paris vers 1780

 

Rare tabouret dit « à la chancelière » en bois de hêtre laqué gris.

Modèle de forme rectangulaire reposant sur quatre pieds fuseaux rudentés d’asperges et raccordés aux traverses par des dés à fleurs.

La partie haute avec trois dossiers tapissés en bergère, deux latéraux à décrochements et un de forme chapeau de gendarme à l’arrière.

Garniture traditionnelle, crin naturel sur sangle, recouvert d’une soierie brodée.

Estampille « F.FOLIOT »* sous la ceinture avant.

Reste d’étiquette à l’arrière avec la mention « écuries ».

 

Bel état de conservation, dans sa vieille laque « gris Trianon » d’origine.

 

Travail Parisien d’époque Louis XVI vers 1780.

 

Dimensions :

 

Hauteur : 38 cm ; Largeur : 48,5 cm ; Profondeur : 50 cm

 

 

 

Provenance : 

 

Vente de la Collection de Léon Allard de Meeus, Galerie Georges Petit, 7 Juin 1910, Lot 163.

 

Tabourets à la chancelière :

 

-Collection Franck Baptiste, modèle identique mais en bois doré, portant l’étiquette de Chatard , doreur du garde meuble de la couronne.

 

- Musée du Louvre, livré en 1787 pour le cabinet de Marie-Antoinette à Saint-Cloud. 

- Musée du Louvre, deux modèles provenant du legs du comte Isaac de Camondo en 1911, l'un estampillé par Georges Jacob et l'autre attribué à ce dernier (voir. B. Pallot, Le Mobilier du Musée du Louvre, Dijon, 1993, p. 142 et 143).

-Christies Paris, ancienne collection du duc de Talleyrand, le 26 novembre 2005, lot 201. ( livré en 1788 pour le Service du Roi pour le Salon de la Félicité à Saint-Cloud)

-Sotheby’s Paris vente du 27 Avril 2017, Lot 116 ( 10625 euros), portant le numéro d’inventaire N°31 du garde meuble.

 

Notre avis :

 

Le tabouret que nous présentons est de la plus grande rareté, comme le peu d’exemplaires connus, il fût trés probablement commandé par le garde meuble de la couronne à François-Toussaint Foliot qui fût un des grands fournisseurs de cette institution.

Nous ne savons pas grand chose sur le mode d’utilisation exact de ces tabourets tantôt dénommés « tabouret à la chancelière », « tabouret à éperons »  ou plus simplement «  tabourets de pieds » dans les registres du garde meuble.

Au 18 ème siècle, la chancelière était un sac fourré pour les pieds et il nous semble évident que ce type de siège, qui accompagnaient souvent une bergère au modèle, était destiné au confort des pieds.

Toutefois on peut s’apercevoir sur les tableaux de l’époque que son usage fût détourné dès l’origine au profit des animaux de compagnie.

Sous l’égide de Jean Jacques Rousseau, la question du bien être animal va prendre une place importante , dès lors, les petits chats et autres Carlin vont bénéficier du même luxe inouïe que leurs prestigieux maîtres.

Les ébénistes vont rivaliser d’ingéniosité pour créer des niches confortables mais certaines pièces, destinées jusque là aux maitres, vont carrément être détournées au profit des compagnons à quatre pattes.

Le grand collectionneur Léon Allard de Meus destina d’ailleurs notre tabouret à cet usage, en le présentant sur un petit tapis, au milieu de son grand salon d’apparat.

 

 

*François-Toussaint Foliot (1748 - 1839)

Toussaint-François, né en 1748, prit ses lettres de maîtrise le 26 juillet 1773.

Succédant alors à sa mère (veuve de François, dit Foliot le jeune), il exploita l’atelier de la rue de Cléry où avaient travaillé son père et son aïeul. Attaché comme eux au service du Garde-meuble, il fournit à la Cour une quantité de beaux ouvrages auxquels collabora souvent son frère le sculpteur. L’un de ses principaux travaux fut un lit grandiose commandé, lors de l’avènement de Louis XVI, pour la chambre d’hiver du Roi à Versailles, et dont le dais portait un pélican se sacrifiant à ses petits, touchante image de l’amour du souverain pour son peuple. Dessiné par Gondouin, ce meuble fut sculpté par Babel, doré par la veuve Bardou, puis garni par le tapissier Caplin de velours bleu céleste et de riches passementeries d’or. Parmi les autres pièces que livra Foliot fils, on remarque un lit à colonnes, avec impériale à la chinoise, pour la chambre de la Reine au château de Choisy ; les berceaux du Dauphin, de Madame Royale et du duc de Normandie; la menuiserie d’un trône destiné à l’hôtel de l’Ambassade de France à Constantinople ; une suite de soixante-dix-huit fauteuils pour l’Académie des Sciences au Louvre; des sièges pliants de jardin pour Mesdames, tantes du Roi.

Ce maître quitta les affaires en 1786, et, depuis lors, vécut de ses rentes.

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