Paire de chaises pour la Duchesse de Berry à Rosny, vers 1830

Paire de chaises pour la Duchesse de Berry à Rosny, vers 1830

Sièges

Dimensions :
Largeur : 45 cm
Hauteur : 92 cm
Profondeur : 45 cm


Description :

 

Paire de chaises pour la Duchesse de Berry à Rosny, vers 1830

 

Rare paire de chaises en bois doré à dossiers légèrement renversés sculptés d’arabesques.

Les montants latéraux des dossiers sont évasés en forme de «vase rython » et sont ornés d’entrelacs.

Les traverses de l’assise sont sculptées de rosaces et palmettes, elles reposent sur des pieds sabres à l’arrière et en consoles enroulées à l’avant.

 

Garniture à châssis.

 

Bel état de conservation, dorure d’origine (usures).

 

Travail attribué à l’ébéniste Pierre Antoine Bellangé*, Paris vers 1830.

 

Dimensions :

 

Hauteur : 92 cm ;   Largeur : 45 cm  Profondeur : 45 cm

 

 

Provenance :

 

 

-Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry (1798-1870) au château de Rosny-sur-Seine ;

-Comte Jules Polydore Le Marois (1802-1870), château de Rosny-sur-Seine ;

-Gustave Lebaudy (1827-1889), château de Rosny-sur-Seine.

-Vente anonyme, Maître Rogeon, Hôtel Drouot, Paris, 18 octobre 1993

 

 

 

 

Marie-Caroline de Bourbon, duchesse de Berry, naît à Caserte en Italie le 5 novembre 1798. Fille de François Ier, roi des Deux-Siciles et de Marie-Clémentine d’Autriche, fille de l’empereur Léopold II, elle vient en France pour épouser Charles Ferdinand d’Artois, duc de Berry, de vingt ans plus âgé. Celui-ci meurt le 13 février 1820, assassiné d’un coup de couteau par un ouvrier bonapartiste, alors qu’il raccompagnait sa femme à sa voiture.

Personnalité peu attachée à l’étiquette, aimant la mode et pratiquant les bains de mer à le belle saison, elle mène une vie agitée après la mort de son mari. Elle est arrêtée par Adolphe Thiers, alors ministre de l’Intérieur, après une tentative de soulèvement en Vendée en 1832 ou elle essaye de prendre le pouvoir en tant que mère du comte de Chambord, prétendant légitimiste au trône de France sous le nom de « Henri V ».

Elle  est finalement expulsée vers Palerme. Elle s’installe ensuite en Autriche où elle passe les dernières années de sa vie dans son château de Brunnsee et y meurt en 1870.De 1818 à 1830, Marie-Caroline fait transformer le château de Rosny-sur-Seine, acquis par son époux. Son architecte attitré, Froelicher, fait transformer le château Louis XIII construit par Sully, réaménage les décors intérieurs selon le goût de l’époque et y installe une massive bibliothèque de 8000 volumes richement reliés.In fine, avant de suivre Charle X dans son exil, la duchesse de Berry vend son domaine au banquier anglais George Stone en septembre 1831 moyennant « deux millions cent mille francs payés comptant ».Pendant toute sa vie, la duchesse de Berry s’intéressa à de nombreux domaines artistiques. Elle fut un grand mécène, encourageant de nombreux peintres par ses achats personnels, favorisant la pratique littéraire et musicale – Rossini et Boieldieu particulièrement – mais elle fut également connue pour sa bonté et sa générosité envers les plus défavorisés. 

 

Pierre-Antoine Bellangé est reçu maître menuisier en 1788 et s'installe dans un atelier situé rue Neuve Saint-Denis, à proximité de la Porte Saint-Denis à Paris. Il commence par fournir l'entourage du pouvoir, tel que la maison du maréchal Berthier, prince de Neufchâtel, pour l’ameublement de son hôtel particulier de la rue Neuve-des-Capucines, à Paris. Il est chargé ensuite de fournir en meubles certaines résidences secondaires de l'Empereur : château de Laeken, château de Saint-Cloud, château de Meudon et château de Compiègne. En 1811, une commande spécifique lui est passée pour le salon d'apparat du roi de Rome au palais des Tuileries.

Sous la Restauration, on lui accorde le titre de fournisseur breveté dès 1817 ce qui lui vaut plusieurs commandes royales telles que les sièges du grand salon de la duchesse de Berry toujours au palais des Tuileries. Sa réputation devient internationale et en 1817, il reçoit la commande par le président américain James Monroe des sièges du salon principal de la Maison-Blanche.

En 1820, il s'associe avec son fils Louis-Alexandre (1796-1861) et cède sa place en 1825 avant de décéder deux ans plus tard. Son frère Louis-François (1759-1827) et son neveu Alexandre (1799-1863) sont aussi des ébénistes réputés de la première moitié du xixe siècle.

 

Notre avis :

 

La rare paire de chaises que nous présentons est caractéristique du style « Empire tardif » qui resta à la mode à Paris jusque dans les années 1830, sous l’égide des architectes Charles Percier (1764-1838) et Pierre-François Léonard Fontaine (1762-1853) qui travaillèrent pour l’empereur Napoléon 1er, puis successivement pour les rois Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe. 

Toutefois ces réminiscences antiques comme la forme évasée des montants du dossier qui est inspirée des vases étrusques rython, sont tempérées par un vent nouveau, avec la réutilisation de légers galbes sur le bandeau du dossier ou de pieds en consoles qui tranchent avec la raideur du style empire.

Ces nouvelles formes sont caractéristiques de la manière de Pierre Antoine Bellangé qui fût un des plus grands rivaux des ateliers Jacob et travailla énormément pour la Duchesse de Berry notamment pour son grand salon aux tuileries.

On peut admirer ces sièges en bois doré sur les nombreux portraits de la duchesse.

Notre paire de chaises faisait partie du mobilier dispersé en 1993 lors de la vente aux enchères de l’ameublement du château par la société Japonaise qui en était propriétaire.

Paire de chaises pour la Duchesse de Berry à Rosny, vers 1830

 

Rare paire de chaises en bois doré à dossiers légèrement renversés sculptés d’arabesques.

Les montants latéraux des dossiers sont évasés en forme de «vase rython » et sont ornés d’entrelacs.

Les traverses de l’assise sont sculptées de rosaces et palmettes, elles reposent sur des pieds sabres à l’arrière et en consoles enroulées à l’avant.

 

Garniture à châssis.

 

Bel état de conservation, dorure d’origine (usures).

 

Travail attribué à l’ébéniste Pierre Antoine Bellangé*, Paris vers 1830.

 

Dimensions :

 

Hauteur : 92 cm ;   Largeur : 45 cm  Profondeur : 45 cm

 

 

Provenance :

 

 

-Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry (1798-1870) au château de Rosny-sur-Seine ;

-Comte Jules Polydore Le Marois (1802-1870), château de Rosny-sur-Seine ;

-Gustave Lebaudy (1827-1889), château de Rosny-sur-Seine.

-Vente anonyme, Maître Rogeon, Hôtel Drouot, Paris, 18 octobre 1993

 

 

 

 

Marie-Caroline de Bourbon, duchesse de Berry, naît à Caserte en Italie le 5 novembre 1798. Fille de François Ier, roi des Deux-Siciles et de Marie-Clémentine d’Autriche, fille de l’empereur Léopold II, elle vient en France pour épouser Charles Ferdinand d’Artois, duc de Berry, de vingt ans plus âgé. Celui-ci meurt le 13 février 1820, assassiné d’un coup de couteau par un ouvrier bonapartiste, alors qu’il raccompagnait sa femme à sa voiture.

Personnalité peu attachée à l’étiquette, aimant la mode et pratiquant les bains de mer à le belle saison, elle mène une vie agitée après la mort de son mari. Elle est arrêtée par Adolphe Thiers, alors ministre de l’Intérieur, après une tentative de soulèvement en Vendée en 1832 ou elle essaye de prendre le pouvoir en tant que mère du comte de Chambord, prétendant légitimiste au trône de France sous le nom de « Henri V ».

Elle  est finalement expulsée vers Palerme. Elle s’installe ensuite en Autriche où elle passe les dernières années de sa vie dans son château de Brunnsee et y meurt en 1870.De 1818 à 1830, Marie-Caroline fait transformer le château de Rosny-sur-Seine, acquis par son époux. Son architecte attitré, Froelicher, fait transformer le château Louis XIII construit par Sully, réaménage les décors intérieurs selon le goût de l’époque et y installe une massive bibliothèque de 8000 volumes richement reliés.In fine, avant de suivre Charle X dans son exil, la duchesse de Berry vend son domaine au banquier anglais George Stone en septembre 1831 moyennant « deux millions cent mille francs payés comptant ».Pendant toute sa vie, la duchesse de Berry s’intéressa à de nombreux domaines artistiques. Elle fut un grand mécène, encourageant de nombreux peintres par ses achats personnels, favorisant la pratique littéraire et musicale – Rossini et Boieldieu particulièrement – mais elle fut également connue pour sa bonté et sa générosité envers les plus défavorisés. 

 

Pierre-Antoine Bellangé est reçu maître menuisier en 1788 et s'installe dans un atelier situé rue Neuve Saint-Denis, à proximité de la Porte Saint-Denis à Paris. Il commence par fournir l'entourage du pouvoir, tel que la maison du maréchal Berthier, prince de Neufchâtel, pour l’ameublement de son hôtel particulier de la rue Neuve-des-Capucines, à Paris. Il est chargé ensuite de fournir en meubles certaines résidences secondaires de l'Empereur : château de Laeken, château de Saint-Cloud, château de Meudon et château de Compiègne. En 1811, une commande spécifique lui est passée pour le salon d'apparat du roi de Rome au palais des Tuileries.

Sous la Restauration, on lui accorde le titre de fournisseur breveté dès 1817 ce qui lui vaut plusieurs commandes royales telles que les sièges du grand salon de la duchesse de Berry toujours au palais des Tuileries. Sa réputation devient internationale et en 1817, il reçoit la commande par le président américain James Monroe des sièges du salon principal de la Maison-Blanche.

En 1820, il s'associe avec son fils Louis-Alexandre (1796-1861) et cède sa place en 1825 avant de décéder deux ans plus tard. Son frère Louis-François (1759-1827) et son neveu Alexandre (1799-1863) sont aussi des ébénistes réputés de la première moitié du xixe siècle.

 

Notre avis :

 

La rare paire de chaises que nous présentons est caractéristique du style « Empire tardif » qui resta à la mode à Paris jusque dans les années 1830, sous l’égide des architectes Charles Percier (1764-1838) et Pierre-François Léonard Fontaine (1762-1853) qui travaillèrent pour l’empereur Napoléon 1er, puis successivement pour les rois Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe. 

Toutefois ces réminiscences antiques comme la forme évasée des montants du dossier qui est inspirée des vases étrusques rython, sont tempérées par un vent nouveau, avec la réutilisation de légers galbes sur le bandeau du dossier ou de pieds en consoles qui tranchent avec la raideur du style empire.

Ces nouvelles formes sont caractéristiques de la manière de Pierre Antoine Bellangé qui fût un des plus grands rivaux des ateliers Jacob et travailla énormément pour la Duchesse de Berry notamment pour son grand salon aux tuileries.

On peut admirer ces sièges en bois doré sur les nombreux portraits de la duchesse.

Notre paire de chaises faisait partie du mobilier dispersé en 1993 lors de la vente aux enchères de l’ameublement du château par la société Japonaise qui en était propriétaire.

3 800,00 €

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