Médaillon en terre cuite, l’abbé de Bernis 18 ème siècle.

Médaillon en terre cuite, l’abbé de Bernis 18 ème siècle.

Sculptures

Epoque : XVIIIe siècle

Style : Louis XVI

Dimensions :
Diamètre : 16 cm

Etat : Superbe état


Description :

Médaillon en terre cuite, l’abbé de Bernis 18 ème siècle.

 

Ecole française du XVIIIe siècle d’après Jean-Baptiste Nini*

L'abbé Joachim de Pierre de Bernis (1715-1794)*.

 

Beau médaillon circulaire en terre cuite à bordure ondulée, représentant l’abbé en buste, de profil, vue de gauche.

 

Etiquette avec Numéro d’inventaire 80 au dos.

 

Trés bel état de conservation.

 

Travail français du 18 ème siècle.

 

Diamètre : 16 cm

 

*Jean Baptiste Nini : Giovanni Battista Nini, dit Jean-Baptiste Nini, né à Urbino en mars 1717 et mort le 2 mai 1786 à Chaumont-sur-Loire, est un sculpteur et médailleur italien.

Son père, peintre modeste, lui apprend les rudiments de la gravure. Nini commence à exercer cet art à Bologne tout en se formant à la sculpture à l'académie Clémentine de Bologne au début des années 1730. Il obtient un second prix de sculpture au concours du prix Marsili de 1735. Après 1740 il se rend à Madrid où il se marie et pratique la gravure décorative sur cristal. Il est arrêté en 1755 pour accusation de vol, puis d’hérésie, et reste emprisonné pendant deux ans. Il s'installe à Paris où il commence à produire avec succès ses portraits en médaillon de terre-cuite. En 1772, il s'installe à Chaumont-sur-Loire où il prend la direction de la manufacture de cristaux et de céramique utilitaire créée par Jacques-Donatien Le Ray de Chaumont. Il y travaille et continue parallèlement son œuvre de sculpteur de portrait sur médaillon jusqu'à son décès en 1786.

 

Il réalise plus de cent dix portraits en médaillon de terre-cuite qui immortalisent des personnalités contemporaines. Dans la tradition d’artistes comme Edme Bouchardon ou Jean-Antoine Houdon, ainsi que de la numismatique, Nini représente ses modèles en buste de profil.

Il sculpte notamment les portraits en médaillon de son mécène Jacques-Donatien Le Ray de Chaumont, de Louis XV, de Catherine II de Russie, de Voltaire, du comte de Caylus ou de Benjamin Franklin. Mais nombre de ses portraits fixent les traits de membres de la petite aristocratie, du clergé ou de la bourgeoisie de son entourage.

Nini est réputé pour sa virtuosité et la finesse de son exécution. Il procède par estampage. Il modèle d'abord une maquette probablement en cire dont il tire un moule en creux (qui peut être en terre-porcelaine, en soufre ou en plâtre) suivi par une bosse en plâtre, qui génère un moule en creux en terre-cuite servant à tirer l’épreuve finale en terre-cuite.

Chaque étape est retouchée par l‘artiste.

Il utilise une barbotine très raffinée pour obtenir un maximum de précision dans les détails au tirage de l‘épreuve finale.

 

François-Joachim de Pierre, cardinal de Bernis, né le 22 mai 1715 à Saint-Marcel-d'Ardèche et mort le 3 novembre 1794 à Rome, est un diplomate, homme de lettres et prélat français qui fut ambassadeur à Venise (1752-1755), ministre d'État (1757), évêque d’Albi (1760),  secrétaire d'État des Affaires étrangères (1757-1758), chargé d'affaires auprès du Saint-Siège (1774-1794).

Bernis se vit demander, à la fin de 1790, de prêter serment à la Constitution civile du clergé.

Il tergiversa d'abord, envoyant un billet contenant un serment sous réserves. Le 30 janvier 1791, le serment fut décrété nul de forme par l'Assemblée.

Le 23 février, Bernis signifia son refus par écrit. Il reçut le 30 mars ses lettres de rappel.

Parallèlement, il se vit dépouillé de sa dignité épiscopale : à la fin d'octobre 1790, le directoire départemental l'avait sommé de choisir entre son évêché d'Albi et son ambassade.

Au début de 1791, un nouvel évêque fut élu à sa place. Il ne toucha pas le traitement de 10 000 livres promis aux évêques démissionnaires ; pis encore, on lui réclama 18 000 livres d'arriérés de taxes.

Bernis, adversaire de la Révolution, poussa le pape à condamner la Constitution civile du clergé.

En mars 1792, il fut inscrit pour la première fois sur la liste des émigrés.

Ses biens furent mis sous séquestre. Malgré l'annulation de l'inscription, les meubles du château ancestral, en Ardèche, furent vendus aux enchères, afin de payer les 53 000 livres de « contribution patriotique » que le district exigeait de lui. Le 4 mars 1793, il fut définitivement déclaré émigré.

Le reste de ses biens fut vendu.

Bernis restait tout de même influent à Rome, même s'il n'était plus rien officiellement.

Le 20 avril 1791, il accueillit Mesdames Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV. Le 10 décembre 1790, il fut nommé « visiteur des églises, couvents et possessions de France » pour les États pontificaux.

Il fut même chargé d'une mission diplomatique : en février 1794, on le chargea de négocier auprès de Charles IV d'Espagne l'accueil du comte de Provence. Bernis n'en obtint néanmoins qu'une invitation pour le comte seul.

Le dimanche 3 novembre 1794, il mourut à Rome. Il fut inhumé en l'église Saint-Louis-des-Français jusqu'en 1805, date à laquelle sa famille fit transférer son corps à la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor de Nîmes.

Son cœur demeura dans la Ville éternelle.

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