Diane chasseresse, terre cuite, école Française fin 18ème début 19 ème
Diane chasseresse, terre cuite, école Française fin 18ème début 19 ème
Sculptures
Epoque : XVIIIe siècle
Style : Louis XIV
Dimensions :
Largeur : 20 cm
Hauteur : 51 cm
Etat : Bon état
Description :
Diane chasseresse, terre cuite, école Française fin 18ème début 19 ème
Rare statuette en terre cuite représentant une diane chasseresse accompagnée de son chien.
Vêtu d’une simple robe et chaussée de sandales elle tient dans sa main droite, une trompe de chasse et dans sa main gauche, le bout de son arc.
Trés bel état de conservation, petite restauration au bout de l’arc.
Ecole française de la fin du 18ème ou du début du 19 ème siècle.
Hauteur : 51 cm ; Largeur : 20 cm
Notre avis :
Avec sa coiffure à la fontange, sa tenue et ses sandales, l’iconographie de notre Diane nous renvoie au règne de Louis XIV, plus précisément aux années 1700-1710.
Il est évident qu’il s’agit ici d’une reproduction d’une grande statue probablement trés célèbre à l’époque.
Le style nous renvoi au cycle des « compagnes de Diane » commandité par le roi soleil pour son chateau de Marly.
Les douze statues de marbre furent commandées par étapes à partir de 1697 par la Direction des bâtiments du roi aux meilleurs sculpteurs de la fin du règne de Louis XIV.
Jean Dedieu, Anselme Flamen, René Fremin, Guillaume Coustou, Jean Delapierre, Pierre Lepautre, Jean Louis lemoyne, Simon Maziére, Jean baptiste Poultier, Philippe Magnier et Jean Baptiste Théodon furent choisis.
Les nymphes étaient groupées autour de la Diane réalisée en 1694 par Anselme Flamen (musée Louvre).
L’ensemble, qui ne fut jamais réuni, est aujourd’hui dispersé, mais connu grâce aux dessins préparatoires conservés à la Bibliothèque nationale de France (Fond Robert de Cotte).
De cette série de statue éparpillée dans le monde entier, deux manquent à l’appel, la compagne de Pierre Lepautre et celle de Philippe Magnier .
Les deux statues terminés trop tard pour être exposées à Marly (1716 et 1718) restèrent en magasin avant d’être envoyées au chateau de la Muette en 1726.
Leurs localisations actuelle ne sont connues ; furent t’elle détruites à la révolution ou cédées lors des ventes révolutionnaires ?
Notre statue est trés proche du dessin de Philippe Magnier, avec cette même position penchée à l’avant, dans ce mouvement semblant déclencher la marche.
Comme sur le dessin, notre « Diane » tient une corne et un arc du même type, elle arbore la même coiffe, le même habit avec ce « V » caractéristique qui laisse entrevoir une jambe.
Enfin elle est accompagnée d’un chien de même race.
Certains détails différent toutefois, comme la hauteur de la position du bras, l’absence de sandales, ou la position du chien.
Toutefois ces différences existent aussi sur les autres dessins des statues connues, ou les sandales qui figurent sur les statues ne sont pas sur les dessins, ou les positions des bras différent légèrement…
Si c’est quelques anomalies peuvent être une correction de l’auteur il s’agit souvent de nombreuses restaurations effectuées sur ces statues séculaires.
En effet lors de recherches sur ces statues, les différences entre la statue et le dessin ont majoritairement pu être expliqué par la réfection d’une partie refaite ( bras cassé etc).
Bien que ce ne soit qu’une hypothèse, la terre cuite que nous présentons est pour nous le travail d’un auteur ayant eu l’original comme modèle, peut être dans les jardins de la Muette à la fin du 18 ème siècle ou au début du 19 ème.
Oeuvre proche : Vente artcurial Paris 27 mars 2019 , lot 131 : statuette en terre cuite, Compagne de Diane 19 ème siècle du modèle de René Frémin, hauteur 70 cm : 23 400 euros frais compris.
Bibliographie : La sculpture des jardins de marly, Geneviève Bresc-Bautier, éditions du Louvre