Paravent à la chinoise en bois de rose, estampillé Cramer, Paris vers 1775.

Paravent à la chinoise en bois de rose, estampillé Cramer, Paris vers 1775.

Petits meubles

Epoque : XVIIIe siècle

Style : Louis XV

Dimensions :
Largeur : 178 cm
Hauteur : 93 cm

Etat : Superbe état


Description :

Paravent à la chinoise en bois de rose, estampillé Cramer, Paris vers 1775.

 

Rare paravent à quatre feuilles en placage de bois de rose et bois de rose massif.

Chaque feuille présente un écran à coulisse réglable en hauteur.

Modèle à la mode anglo-chinoise, à décor de grilles finement découpées et ajourées de motifs géométriques en parties basses.

Repose sur des roulettes en bronze.

 

Le dessous d’une traverse estampillé « M.G Cramer »* et « JME » pour la jurande des maitres ébéniste.

 

 

Travail Parisien d’époque Louis XV vers 1775.

 

 

Provenance : Collection Fabius Frères 26 Octobre 2011, lot 12 (12 500 euros)

 

 

Dimensions :

 

Hauteur : 93 cm ; Largeur d’une feuille : 43,5 cm ; Largeur totale : 178 cm

 

 

*Martin Guillaume Cramer est un ébéniste originaire d’Allemagne, de Grevenbroich dans l’ancien duché de Juliers.

Il arrive à Paris où il est reçu maître quelques mois après, le 4 Septembre 1771 et se marie avec Marthe-Suzanne-Françoise Collet, fille de l’un de ses confrères Isaac Edmond Collet.

Sa fabrique d’abord localisée rue du Faubourg Saint-Antoine est ensuite déménagée rue du Bac où il achève sa carrière de marchand-ébéniste. Il collabore notamment avec le tabletier Compigné qui orne quelques-uns de ses meubles de peinture sous verre. Il est également très proche de l’ébéniste Martin Carlin.

Tout comme Cannabas, il est un des grands spécialistes des petits meubles à système en bois massif de la fin du 18 ème siècle.

 

Notre avis :

 

 

Venant d’Angleterre, la mode anglo-chinoise a touché Paris à la fin du règne de Louis XV, dans les années 1765-1770.

Cette mode qui durera à peine quelques années, sera l’apanage des plus grands mécènes du royaume, tel Mme du Barry, le marquis de Marigny ou encore le Duc de Penthièvre.

Ces membres de la noblesse aimaient aménager de petits salons chinois qu’il faut différencier des pièces «  chinoises » déja à la mode depuis le début du siècle.

En effet cette mode est issue des jardins anglais, ce mobilier trés léger et ajouré peut se placer dans un petit pavillon tourné vers l’extérieur, dont le meilleur exemple est la pagode de Chanteloup construite par le Duc de Choiseul en 1775.

Ces pièces sont inspirées des gravures de l’architecte écossais William Chambers (1723-1796) et créées par les plus grands artisans de l’époque, dont Pierre Garnier, Georges Jacob ou Etienne Levasseur mais aussi par les spécialistes de petits meubles comme Cannabas ou Cramer qui sous-traitaient probablement pour d’importants marchands merciers chargés de ces ameublements tel Simon Philippe Poirier.

Ce dernier livre en Novembre 1768 pour Mme du Barry à Versailles : un paravent à coulisses en bois massif découpé à jour, les châssis à [ ?] et garnis en beau papier des Indes à magots... 192 livres

Un autre modèle est livré en 1771 par Joubert pour Madame Adélaide à Versailles, il était aussi « découpé à la Grec » et garni de « papier de la Chine ».

Enfin un modèle trés proche estampillé Cannabas est exposé au musée des beaux arts de Lyon.

Une paire attribuée à cet ébéniste est passée en vente le 13 Avril 2017, vente Christie’s Paris Le Goût français dont « Le Pavillon de Ribourg », lot 252 ( 43 750 euros)

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