Petit cartel d’alcôve au vernis martin, époque Louis XV, Paris vers 1755.
Petit cartel d’alcôve au vernis martin, époque Louis XV, Paris vers 1755.
Pendules
Epoque : XVIIIe siècle
Style : Louis XV
Dimensions :
Largeur : 31 cm
Hauteur : 75 cm
Etat : Superbe état
Description :
Petit cartel d’alcôve au vernis martin, époque Louis XV, Paris vers 1755.
Rare petit cartel de forme violoné à décor au vernis martin de fleurs polychromes sur fond vert.
Le cadran en émail blanc à chiffres romains pour les heures et chiffres arabes pour les minutes signé « Lavoy à Paris »*.
La boîte en chêne estampillée deux fois St Germain * et poinçon de Jurande JME.
Mouvement à fil d’origine, parfait état de marche, révisé par notre horloger.
Les bronzes attribuables au fondeur ciseleur Jean Joseph de St Germain.*
Bel état de conservation, restauration à la laque.
Travail Parisien d’époque Louis XV vers 1755-1760.
Hauteur totale : 75 cm
Boite : Hauteur : 55 cm
Cul de Lampe : Hauteur : 20 cm ; Largeur : 31,5 cm
Modèle similaire publié page 80 N°B du livre « l’encyclopédie de la pendule Française » de Pierre Kjellberg.
*Jean Lavoy horloger référencé à Paris quai de Gesvres en 1753.
Il signe Jean Lavoix, Jean Lavoy ou Jean Delay-Lavoix, on retrouve sa signature sur des pendules du temps de Louis XV.
* Joseph de Saint-Germain (1700-1759), reçu maitre ébéniste le 31 juillet 1750. Cet artisan, fut le père du fondeur Jean-Joseph de Saint-Germain (1719-1791).
Il se spécialise dans la confection de caisses et de boites en bois pour horloges.
Il travaille tout d’abord comme ouvrier libre au faubourg St Antoine libre avant d’être reçu maitre ébéniste en 1750, conformément aux nouveaux statuts de la Jurande.
Jean Joseph de St Germain (1719-1791) Jean-Joseph de Saint Germain (1719-1791) reçu maitre fondeur en terre et sable par chef d’oeuvre le 15 Juillet 1748.
Il est un des plus grands bronziers du règne de Louis XV.
En 1765 il devient juré de la guilde des fondeurs-ciseleurs , défendeur acharné des droits d’auteurs , il propose et fait voter l’obligation pour les bronziers de signer leurs ouvrages.
En effet comme il l’indique dans une étiquette publicitaire de son atelier de la rue St Nicolas : il vend « toutes sortes de boetes et garnitures en ormolu » et « fait les dessins et modelles en cire »
Il est le créateur de nombreux modèles à succès comme le cartel aux deux chinois, la pendule aux rhinocéros , à l’éléphant, au taureau …. et donc un des artistes les plus copié de son vivant.
Notre avis :
Le petit cartel d’alcôve que nous présentons est un rare document de la collaboration entre le père St Germain, ébéniste qui a réalisé et estampillé la caisse en chêne de notre cartel et le fils Jean Joseph de St Germain , ciseleur-fondeur, qui a réalisé les bronzes.
Selon les nouvelles règles de la jurande, chaque artisan devait respecter scrupuleusement sa propre fonction, un ébéniste ne pouvait pas fondre des bronzes ni même dorer à la feuille une pièce.
La collaboration du père et du fils au sein du même atelier, avec le cumul de plusieurs activités leur value quelques ennuis.
En effet en 1750, les jurés Adrien Dubois et Jean Charles Saunier furent saisis par la corporation pour trancher la question, le fils fondeur-ciseleur prétendra être de bonne foi et aider simplement son père qui est trés âgé.
C’est probablement cette intervention qui poussa le père alors ouvrier libre à obtenir sa maitrise cette même année.
Notre cartel est un rare témoignage du travail du faubourg St Antoine au milieu du 18 ème.
Une fois la caisse et les bronzes terminés par les St Germain père et fils, la boite prenait la direction d’un des nombreux ateliers de vernisseurs du faubourg St Antoine et recevait son décor au vernis Martin avant d’être assemblée par un marchand mercier voisin avec le mouvement d’un horloger situé lui aussi à proximité.