Pendule Atala délivrant Chactas, Paris époque Empire vers 1810.
Pendule Atala délivrant Chactas, Paris époque Empire vers 1810.
Pendules
Epoque : XVIIIe siècle
Style : Empire
Dimensions :
Largeur : 32 cm
Hauteur : 42 cm
Etat : Superbe état
Description :
Pendule Atala délivrant Chactas, Paris époque Empire vers 1810.
Trés belle pendule en bronze finement ciselé, doré et patiné.
La scène principale est inspirée du célèbre roman « Atala, ou Les Amours de deux sauvages dans le désert », par Chateaubriand.*
Elle représente le moment où la jeune indienne de confession chrétienne Atala délivre par amour l’indien Chactas qui vient d’être condamné à mort.
Ce dernier est ligoté à un palmier, prés du bûcher où il doit être brulé vif.
Le socle en bronze à pans coupés nous offre un bas relief qui dépeint la fin de cette tragique histoire.
Après la libération et une fuite dans la forêt, Atala s’empoisonne par dépit, car elle ne peut pas vivre son amour et se marier avec l’homme qu’elle a choisit.
On voit le missionnaire qui avait recueilli le jeune couple, armé d’une pelle, qui s’apprête à enterrer Atala , dont le corps est porté par Chactas.
Le cadran émaillé blanc est intégré dans le bûcher, il indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes.
Il est signé : Gentihomme au Palais Royal ».
L’horloger Jean-François Gentilhomme est référencé aux galeries de pierre du Palais Royal de 1810 à 1820.
Après 1820, et pendant quelques années, sa veuve continuera et signera « Veuve Gentilhomme au palais royal ».
Rare quadruple patines d’origine, verte et noire et dorée au mercure amatie et brillante.
Trés bel état de conservation, mouvement d’origine à suspension à fil de soie, en parfait état de marche.
Travail Parisien d’époque Empire vers 1810.
Dimensions:
Hauteur : 42 cm ; Largeur : 32 cm
Pendules similaires :
Musée d’art et d’histoire de la Rochelle, numéro d’inventaire N° MNM.2009.2.1. (mouvement signé Gentihomme au Palais Royal)
Maison-musée de Châteaubriand, à La Vallée-au-Loup, dans le salon Atala. (mouvement signé Gentihomme au Palais Royal)
Pierre Kjellberg , La Pendule Française, Page 359
Tardy, "La Pendule Française", Paris, 1969, Vol II, p. 171
*François-René, vicomte de Chateaubriand, né à Saint-Malo le 4 septembre 1768 et mort à Paris le 4 juillet 1848, est un écrivain, mémorialiste et homme politique français. Il est considéré comme l'un des précurseurs du romantisme français et l'un des plus grands noms de la littérature française.
« Atala, ou les Amours de deux sauvages dans le désert », généralement désigné sous le titre court « Atala »est un de ses premiers romans, publié en 1801. Il se déroule en Louisiane, sur les bords du « Meschacebé » (Mississipi), en 1755.
Un jeune français, René, est reçu par la tribu des Natchez. Il se lie fortement à Chactas, un des chefs les plus vénérés de la tribu. Au cours d’une expédition, pendant une nuit, René demande à Chactas de lui faire le récit de ses aventures, récit qui constitue l’essentiel d’« Atala ».
Chactas, après avoir vécu un mois environ dans une ville espagnole d’Amérique auprès d’un certain Lopez, cherche à retourner dans sa tribu. Cependant, il est fait prisonnier par une tribu ennemie, et est condamné à mort. Une jeune fille de la tribu ennemie, Atala, s’attache à lui ; elle le libère à la veille de son supplice et s’enfuit avec lui. Dans la forêt, un soir d’orage, Atala raconte son histoire à Chactas : elle est chrétienne, et fille de Lopez. Ils seront ensuite emmenés par un vénérable missionnaire, le père Aubry, dans une colonie d’Indiens convertis au christianisme…
« Atala » est un éloge du christianisme, à travers les péripéties de Chactas sauvé par Atala. La communauté chrétienne dans laquelle les emmène le père Aubry est une défense des « sauvages ».
Inspiré en particulier par le voyage que Chateaubriand effectua en Amérique du Nord à l’époque de la Révolution, « Atala » est le premier succès de Chateaubriand, et suscitera une admiration universelle, par son caractère humaniste et une riche description de la faune et de la flore du nouveau Monde.
Notre avis :
Avec ses indiens emplumés et son palmier, la pendule que nous présentons est une ode au nouveau monde.
Toutefois elle dénote des autres pendules dites « aux nègres » et nous apporte une réflexion humaniste sur le sort réservé à ces populations indigènes.
L’ensemble « amour-exotisme-condition humaine » symbolise parfaitement le «romantisme» qui embrasse l’Europe au début du 19 ème siècle.
Tout comme l’exemplaire du musée de la Rochelle ou celui de la maison Chateaubriand, notre pendule fut commercialisée dans les boutiques du Palais Royal, véritable épicentre du luxe parisien au début du 19ème siècle.
Son trés bel état de conservation nous permet de la présenter dans sa dorure d’origine et avec sa patine verte d’origine pour le palmier, ce qui est rarissime.
15,00 €