Paire de miroirs en bois doré, Aix en Provence 18 ème siècle.
Paire de miroirs en bois doré, Aix en Provence 18 ème siècle.
Miroirs
Epoque : XVIIIe siècle
Style : Louis XIV
Dimensions :
Largeur : 45 cm
Hauteur : 55 cm
Etat : Superbe état
Description :
Paire de miroirs en bois doré, Aix en Provence 18 ème siècle.
Exceptionnelle paire de miroirs en bois de tilleul doré à la feuille.
Le miroir central de forme octogonale encadré par une baguette finement sculptée de tores de lauriers est enchâssé dans une large bordure à décor d’agrafes d’acanthes accolées et retournées.
Sur les deux cotés deux aigles tenant des guirlandes de fleurs dans leurs becs.
La traverse basse agrémentée d'un vase ornée de fleurettes.
Trés bel état de conservation, dorure et verres d’origine.
Travail Aixois du 18 ème siècle.
Dimensions :
Hauteur : 55 cm ; Largeur : 45 cm
Notre avis :
Véritable prouesse technique de sculpture, la paire de miroirs que nous présentons est typique des productions Aixoise du 18 ème siècle.
Cette production largement inspirée des créations transalpines est unique en France, elle vit probablement le jour avec l’arrivée d’artisans italiens dès la fin du XVI ème siècle.
La mode du baroque s’étendra durant tout le 18 ème à Aix en Provence, au point que la ville sera surnommée la Florence provençale.
Si les ateliers de sculpture de la cité reprennent la complexité et l’exubérance des modèles italiens pour les miroirs et les consoles, ils apportent une finesse supplémentaire dans les détails.
Cette touche bien française est renforcée par le délicat travail de reparure du doreur, qui grave les plus infimes détails dans l’apprêt encore frais et permet un rendu plus élaboré et moins lisses que les bois dorés italiens.
Nos deux miroirs sont inspirés des productions de l’atelier du grand sculpteur de Bergame Andrea Fantoni (1659-1734), dont les oeuvres connurent un grand succès auprès des cours européennes.
On retrouve sur nos miroirs, la même complexité du décor, avec ces forts reliefs sur plusieurs étages et ces détails dans les revers des feuilles d’acanthes qui firent la renommée de Fantoni et qui dénotent une grande dextérité, avec un sculpteur qui rivalise avec le génie du baroque italien.
Les revers présentent chacun une vieille étiquette de vente aux enchères du 19 ème siècle, un portant le numéro 69 C et l’autre le 69 D.
Cette numérotation démontre qu’ils faisaient parti d’une série plus importante, de quatre au minium.
Positionné face aux ouvertures dans les grandes galeries, ce type de petits miroirs servait à refléter la lumière du jour.