Paire de guéridons aux sphinges d’après Percier et Fontaine , époque Empire

Paire de guéridons aux sphinges d’après Percier et Fontaine , époque Empire

Guéridons

Epoque : XIXe siècle

Style : Empire

Dimensions :
Hauteur : 74 cm
Diamètre : 47 cm

Etat : Superbe état


Description :

Paire de guéridons aux sphinges d’après Percier et Fontaine , époque Empire

Rarissime paire de guéridons aux « sphinges ailés » en bois laqué et doré à la feuille.
Modèle à fûts centraux en double balustres sculptées de bagues et de feuilles de lotus, les socles de forme triangulaire présentent trois sphinges ailés assis à patine verte à l’imitation du bronze à l’antique qui soutiennent eux mêmes trois colonnes maintenant les plateaux de pierres.
Un cerceau en bois doré incrusté d’un fil de fer traverse et relie les ailes et les colonnes consolidant ainsi l’ensemble.

Plateau à fond d’ardoise en scagliola * à l’imitation du porphyre d’Egypte au centre et pastilles bleus en périphérie.

Bon état de conservation, restaurations d’entretien à la laque et aux plateaux en Scagliola.

Travail Français du tout début du 19 ème siècle, probablement réalisé par Jacob Desmalter (1804-1813) d’aprés un Dessin de Pierre Léonard Fontaine (1762-1853) et Charles Percier (1764-1838).

Provenance : Important palais espagnol .

Hauteur : 74 cm ; Diamètre : 47 cm

Etude comparative :

Une aquarelle de Percier et Fontaine est représentée planche XXII du livre d’Hector Lefuel « Jacob-Desmalter, Ebéniste de Napoléon 1er et de Louis XVIII »


Peu de guéridons de ce type nous sont parvenus :

Il semble que le premier modèle fut fabriqué pour Joachim Murat au palais de L’Elysée vers 1805, il est orné de trois lions en bronze et d’un fût central en bois.
Il est aujourd’hui conservé au château de Versailles N° inventaire T347 C
Le plateau en marqueterie de marbre et scagliola est signé des frères Schianta à Florence 1801.

Un deuxième guéridon est passé en vente chez Jonquet à Paris le 21/06/07 (182 500 euros) , il est orné de sphinges similaire aux nôtres.
Non signé il est attribué par l’étude à l’atelier Jacob Desmalter.

Un troisième est passé en vente à Paris le 27/06/14 chez Baron Ribeyre Lot 133 (59 000 euros)
Il est orné de lions couchés en bois sculpté laqué et doré, le fût est différent des deux autres, il n’est plus en balustre mais triangulaire.
Non signé il est attribué par l’étude à Jacob Desmalter.

Notre avis :

Ce type de guéridons est de la plus grande rareté, prônant un retour à l’antique suite à l’épopée Napoléonienne en Egypte, il est destiné à l’élite de l’empire.
Il ne s’agit d’ailleurs pas à proprement parlé de guéridons mais plutôt de piétements dessinés par les ornemanistes Percier et Fontaine pour présenter et sublimer les superbes plateaux ramenés d’Italie.
En effet tout les modèles connus sont recouvert de plateaux rares soit en scagliola, soit en marqueterie de marbres et pierres dures .(Pietra dura)
Si Jacob Desmalter réalisa les premiers modèles, une aquarelle de Jeanselme passée en vente à Paris le 19 Mars 2001 nous apprend qu’il édita aussi probablement ce type de piétements pendant la restauration sous la direction des célèbres décorateurs.
Jeanselme remplaça Jacob Desmalter après la faillite de ce dernier en 1813.

Il faut aussi dire que Percier et Fontaine traversèrent les différents régimes sans difficulté, et restèrent architectes de la couronne.
Bien que la mode populaire fût différente (bois clair sous Charles X,, palissandre sous Louis Philippe) , ils continuèrent à décorer les palais nationaux de leur style propre et inimitable, c’est à dire du style Empire.
Une autre dessin, projet de Pierre léonard Fontaine (Percier étant mort en 1838) pour le roi Louis Philippe aux Palais Royal vers 1840 présente un guéridon de ce type.
(Page 319 du livre de hans Ottomeyer, Vergoldete Bronzen)

Toutefois nos sphinges coiffés de Némès (coiffe des pharaons Egyptiens) correspondent à l’apogée de l’engouement pour l’Egyptomanie lors de la première décennie du 19 ème siècle.
Il est possible que ces deux guéridons furent fabriqué pour présenter d’importants bronzes peut être des candélabres dont les socles devaient se tenir sur les ronds centraux à l’imitation du Porphyre d’Egypte.
La présence d’une paire (la seule connue à ce jour), la qualité de la sculpture et la présence des plateaux originaux trop souvent perdus en font tout simplement des pièces de musée.

*Scagliola : De l’italien scaglia ou « écaille »en français est une technique de production de stuc dans le but d’imiter le marbre.
Elle consiste à broyer de minuscules particules de pierres de couleurs afin de les transformer en stuc polychrome, le mélange permettant des nuances de couleurs les plus variés.
Il s’agit en fait d’une sorte de plâtre teinté avec des pigments minéraux naturels.
Enfin le résultat est polie à l’huile pour un rendu brillant et ciré pour le protéger.
Le résultat n’ayant pas la dureté de la pierre, cette technique est appliqué sur des supports durs comme des murs, des colonnes… ou sur des ardoises pour la production des plateaux ornementaux.

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