Table à gibier aux indiennes attribuée à Toro, Aix en Provence vers 1710.

Table à gibier aux indiennes attribuée à Toro, Aix en Provence vers 1710.

Consoles

Epoque : XVIIIe siècle

Style : Louis XIV

Dimensions :
Largeur : 159 cm
Hauteur : 88 cm
Profondeur : 79 cm

Etat : Superbe état


Description :

Table à gibier aux indiennes attribuée à Toro, Aix en Provence vers 1710.

 

Rare table à gibier en noyer massif reposant sur quatre pieds.

La traverse avant finement sculptée d’arabesques ajourées et ornée en plein d’un buste de femme dans un médaillon godronné.

Les quatre pieds en agrafes « en chien de fusils » simulant des jarrets terminés par des sabots de cervidés.

Ils sont surmontés par d’imposantes têtes d’indiennes positionnées à 45 degrés.

Arborant de larges sourires et des boucles d’oreilles en perles, elles sont coiffées de plumes qui soutiennent et affleurent le dessus de marbre tandis que leurs tresses retombent sur leurs épaules et terminent leurs courses nouées entre elles sous le menton.

 

Epais (4 cm) dessus de marbre d’origine en marbre Campan rubané, mouluré d’un bec de corbin et souligné d’un cavet.

 

Patine d’origine, trés belle qualité de bois, avec un noyer aux grains trés serrés.

 

Trés bel état de conservation, petites restaurations d’usages ; le culot d’acanthes sous le médaillon restitué par nos soins.

 

Travail attribuable à Bernard Honoré Turreau dit Toro*,  Aix en Provence fin de l’époque Louis XIV vers 1710-1715.

 

 

Dimensions :

 

Largeur : 159 cm ;  Profondeur : 79 cm ;  Hauteur : 88 cm

 

 

* Bernard Honoré Turreau dit Bernard Toro né à Toulon en 1672 et mort dans la même ville le 26 janvier 1731 est un sculpteur français.

Toro fabrique de nombreuses consoles, portes et éléments divers de boiserie pour sa clientèle provençale.

Il publie en 1716 un recueil de ses modèles et ornements divers comportant 115 planches gravées sur cuivre à l'eau forte ou au burin par Charles-Nicolas Cochin, François Joullain, etc. et publié par Dubuisson.

La grande originalité d'inspiration de l'artiste est un mélange des modèles parisiens et du baroque italien, c'est l'un des chantres du style Renaissance. Très peu de ses œuvres que l'on trouve essentiellement chez des particuliers, lui sont attribuées avec certitude.

 

Notre avis :

 

La table à gibier que nous présentons est exceptionnelle, car elle est attribuable a un des plus grands sculpteurs provençaux du 18 ème.

Tout sur notre table renvoi à l’imaginaire de Bernard Toro, le buste d’élégante dans un médaillon, les arabesques ajourées perforant des tournesols, ou encore les fameuses têtes d’indiennes symbolisant l’Amérique.

On retrouve ces motifs décoratifs dans son recueil de dessins publié en 1716 (« livre de table de diverses formes inventé par Toro») publié par Dubuisson.    

Il est intéressant de noter que la gravure au buste de femme est inversée dans le recueil, conformément à « l’effet miroir » qui inverse le sens du dessin sur les gravures et qui prouve au passage que notre console a été conçue d’après le dessin original.

La grande qualité d’un noyer aux grains serrés qui ne présente aucun noeud ni aucune imperfection, la finesse des détails qui sont gravés dans l’apprêt sur les modèles dorés ou la sublime patine d’origine sont autant de preuves que notre table fut conçue pour être laissé au naturel, conformément à la mode en vigueur en Provence et aux autres productions du maitre.

Le style de Toro joue sur un fort contraste alliant puissance et délicatesse, puissance quand il traite les têtes d’indiennes avec un grande proéminence à la manière d’une proue de bateau, rappelant qu’il est avant tout un sculpteur de la marine, délicatesse lorsque malgré l’épaisseur du marbre ces cariatides conservent de gracieux sourires, ou que tel un défi il conserve de fragiles arabesques en partie centrale et de fins sabots pour supporter le tout.

C’est le style Louis quatorze aixois, avec ces gracieuses cariatides que l’on retrouve un peu partout sur les hôtels particuliers de la ville aux milles fontaines.

Notre table véritable chef d’oeuvre de sculpture provençale fut probablement réalisée lors du deuxième séjour de l’artiste dans les années 1710, soit quelques années avant la sortie du recueil (1716).

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