Console d’apparat en fer forgé et tôles dorées, Provence époque Régence.
Console d’apparat en fer forgé et tôles dorées, Provence époque Régence.
Consoles
Epoque : XVIIIe siècle
Style : Régence
Dimensions :
Largeur : 80 cm
Hauteur : 81 cm
Profondeur : 51 cm
Etat : Superbe état
Description :
Console d’apparat en fer forgé et tôles dorées, Provence époque Régence.
Rarissime console d’apparat en fer forgé et toiles dorées .
La traverse haute est ajourée et rivetée de feuilles d’acanthes en tôles dorées.
Les montants en agrafes « en chien de fusil » présentent eux aussi ce décor en tôles dorées et se terminent en enroulement sur un premier tertre orné d’une coquille centrale, lui même reposant sur une deuxième base plus réduite.
Le fond de la console en treillis de croisillons ponctués de fleurettes dorées.
Parfait état de conservation, dessus de marbre bleu de Savoie d’origine.
Travail du Comtat Venaissin d’époque Régence vers 1720.
Largeur : 80 cm ; Profondeur : 51 cm ; Hauteur : 81 cm
Modèle similaire et provenant du même atelier publié page 67 du livre « le mobilier de métal » (ancienne collection Galerie Perrin à Paris)
Notre avis :
Les consoles en fer forgé d’usages ou utilitaires sont peu courantes au 18 ème siècle, quand aux modèles d’apparat comme notre console elles sont de la plus extrème rareté.
La complexité et la pénibilité du travail nécessaire à une telle création est en partie la cause de ce phénomène.
Il semble que deux seulement foyers de productions aient vu le jour en France au 18ème siècle, un à Paris sous l’impulsion de Pierre Deumier serrurier des Bâtiments du roi et l’autre en Provence. (dans le Comtat Venaisisn )
Si la production Parisienne est réservée au château royaux et aux différentes commandes des cours européennes comme la console livrée pour le château royal de Varsovie en 1766.
Deux consoles du même modèle et attribuables à Deumier sont conservées au Getty Muséum de Los Angeles et au Musée Nissim de Camondo à Paris.
Les artisans parisiens semblent avoir privilégié l’acier poli associé à des formes plus pures et moins rocaille.
A son opposé la production provençale est plus exubérante, plus chargée et plus baroque, rappelant ainsi la proximité de l’Italie toute proche.
Les commanditaires de ces pièces se partagent entre l’élite de la noblesse et du clergé.
Les inventaires anciens nous apprennent que quelques hôtels particuliers Aixois, Marseillais ou Avignonnais possédaient de telles pièces, le château Davignon en Camargue à part exemple conservé sa console depuis le 18 ème siècle.
Les généreuses donations et surtout le dévouement des meilleurs artisans ne comptant pas leurs heures permettent à quelques congrégations de recevoir de véritables chefs d’oeuvre de ferronnerie.
Nous pouvons citer par exemple la paire livrée à l’église des Saintes Marie de la Mer en Camargue ou encore celle livrée à la chapelle du verbe incarné en Avignon sous la Régence.
Un autre modèle à fond de treillis comme la notre mais de taille supérieure est exposée au musée Grobet Labadié à Marseille.
Avec son treillis au décor trés chargé et sa symétrie parfaite nous nous permettons d’ajouter qu’il s’agit à nos yeux, de la quintessence des arts décoratifs provençaux sous la Régence.