Commode tombeau à pont par Michel Mallerot, Paris ép Régence

Commode tombeau à pont par Michel Mallerot, Paris ép Régence

Commodes

Epoque : XVIIIe siècle

Style : Régence

Dimensions :
Largeur : 129 cm
Hauteur : 86 cm
Profondeur : 64 cm

Etat : Superbe état


Description :

Commode tombeau à pont par Michel Mallerot, Paris ép Régence

 

Rare commode dite « à pont » ouvrant par quatre tiroirs sur trois rangs.

Modèle à forts galbes en plan et en élévation simulant les sarcophages antiques et les tombeaux de la renaissance.

Décor en placage de bois violet des Indes apposé en frisage à losanges et incrusté de larges cannelures en laiton sur les traverses intermédiaires et sur les cotés.

Riche et importante ornementation de bronzes d’origine trés finement ciselés et dorés : chutes aux bustes de femmes dites « espagnolettes », poignées tombantes aux chimères hurlantes, entrées de serrures et tablier en rinceaux d’acanthes, moustaches en cornes d’abondance, arrêtes et chaussons de pieds ajourés.

 

Dessus d’origine en marbre rouge royal incrusté de fossiles. (recollé)

 

Trés bel état de conservation avec parfaite intégrité du bâti (conifère) et des intérieurs de tiroirs (noyer).

 

Estampille MM * sur les deux montants avants.

 

Travail Parisien d’époque Régence (1715-1723) par Michel Mallerot *.

 

Dimensions :

 

Largeur : 129 cm ; Hauteur : 86 cm ; Profondeur : 64 cm

 

 

 

* Michel Mallerot (Paris 1675-1753) est un ébéniste français actif à la fin du règne de Louis XIV, sous la régence (1715-1723) et le début du règne de Louis XV.

Bien que déja cité en 1927 par le compte de Salverte (Les ébénistes du XVIII ème) ou plus récemment par Pierre Verlet (Les meubles français du XVIII ème) l’estampille «MM» de cet ébéniste encore peu connu du grand public vient d’être récemment identifiée et confirmée par la découverte d’une annotation manuscrite au crayon « M.Mallerot »  sur une commode datant de la régence (ancienne collection Philippe Glédel) et portant cette estampille abréviative.

 

Notre avis :

 

La commode que nous présentons n’est pas un modèle standart mais un prototype offrant un galbe beaucoup plus prononcé et des pieds plus resserrés que les commodes tombeaux lambdas.

Cet effet visuel est du à l’absence de traverse basse, remplacée par la découpe trés chantournée du tiroir du bas qui simule un pont et donne son nom à ces commodes tombeaux de la plus grande rareté.

La riche ornementation de bronze et la grande qualité de ciselure renforcent ce sentiment d’opulence issue du plus pur style Régence en vigueur à Paris au début du 18 ème siècle.

La présence de l’estampille encore trés confidentielle de Michel Mallerot est un gage de qualité qui pourrait s’avérer précieux dans l’avenir.

En effet à l’instar de LSP (Louis Simon Painsun) qui fut le gendre d’Etienne Doirat ou de NB (Nicolas Berthelmi) qui fut son apprenti, la marque MM fut longtemps considérée par les historiens de l’art comme étant celle d’un apprenti oeuvrant pour Doirat, or nous savons aujourd’hui que Michel Mallerot et Etienne Doirat qui sont nés la même année (1675) sont de la même génération.

Si la production de Mallerot comporte des meubles communs (commode en D, en arbalète…) elle comporte aussi des meubles plus opulents, aux dimensions hors normes ou aux formes inédites faisant preuve de son génie créatif.

En plus de son estampille abréviative, d’autres critères d’attribution, comme le caractère trés soigné et atypique de ces montages avec des fonds arrières emprisonnés entre deux traverses emboitées aux montants par des queues d’arondes, la perfection des surfaces planes du plateau recevant le marbre ou la nature de l’ornementation de bronze utilisé peuvent désormais nous orienter vers ce maitre.

De nombreuses productions, notamment les commodes « à pont », trop vite attribuées à Doirat pourraient finalement lui revenir.

De futures découvertes permettront de savoir si ce maitre à produit uniquement des commodes ou si l’on retrouve sa marque sur d’autres meubles et permettront peut être d’identifier sa production sous le règne de Louis XIV.

A l’instar de l’estampille BVRB formellement identifié en 1957, la marque au double « M »  va permettre de mettre en lumière la production de Michel Mallerot et peut être de le faire passer d’ébéniste jusqu’alors inconnu au cercle trés restreint des grands ébénistes français.

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