Commode provençale en noyer, Pierre Pillot à Nîmes vers 1770.
Commode provençale en noyer, Pierre Pillot à Nîmes vers 1770.
Commodes
Epoque : XVIIIe siècle
Style : Transition
Dimensions :
Largeur : 132 cm
Hauteur : 92 cm
Profondeur : 66 cm
Etat : Superbe état
Description :
Commode provençale en noyer, Pierre Pillot à Nîmes vers 1770.
Commode en noyer massif ouvrant par deux tiroirs en façade.
Modèle galbé en plan comme en élévation, sur toutes les faces.
L’ensemble de la commode arbore une riche et fine sculpture, avec deux réserves à la grecque ornées de draperies séparées par des médaillons à perles encadrés de branchages d’olivier pour les tiroirs, une riche traverse en « dentelle ajourée » d’enroulements d’acanthes, de guirlandes de lauriers, branches de chêne et médaillon comprenant une cassolette à l’antique.
Les montants avant à feuilles d’acanthes montantes et chutes de branches d’oliviers.
Les cotés à double panneaux, avec une réserve à médaillon ovale, surmontée d’une mouluration à chutes de triglyphes et au dessous des traverses finement sculptées de branches de chêne entrecroisées ajourées à leur jonction.
La commode est coiffée de son épais plateau en noyer et repose sur quatre pieds escargots trés prononcés.
Poignées de tirage et entrées de serrure en bronze aux cassolettes.
Trés bel état de conservation, belle qualité de noyer à patine blonde.
Travail Nîmois attribuable à Pierre Pillot , Transition des époques Louis XV et Louis XVI vers 1770-1780.
Dimensions :
Largeur : 132 cm ; Profondeur : 66 cm ; Hauteur : 92 cm
Deux commodes trés proches, dont une estampillée « PILLOT » anciennement dans notre collection. (photos)
Notre avis :
Avec son répertoire décoratif « antiquisant » et sa traverse en dentelle, la commode que nous présentons est attribuable au menuisier Pierre Pillot.
Issu du sérail des menuisiers Parisiens, il fait son apprentissage chez Mathieu Bauve avant de s’installer vers 1770 à Nîmes prés de la place du marché, ou il travaillera jusqu’en 1822.
Obtenant trés vite une grande réputation, il réalise la plupart des grands ensembles de menuiseries des châteaux de Provence.
Si les lits, les canapés, les fauteuils, chaises et autres consoles d’appliques sortent de son atelier, il propose aussi des meubles, comme des armoires et des commodes, s’affranchissant de la loi parisienne sur les corporations qui réserve ce type de fabrication aux ébénistes.
Nous connaissons quelques commodes de sa main, dont deux sont anciennement passées par notre galerie.
S’inspirant des monuments romains de la cité Gardoise , il nous offre ici un dessin parfaitement équilibré, alliant la fluidité des lignes encore Louis XV à la finesse d’un décor du plus pur style néoclassique.
Ce subtil mélange lui permet d’obtenir sur un même meuble tous les ingrédients chers aux provençaux , c’est à dire l’opulence de la forme avec des galbes préservés ainsi que la présence d’ attributs symbolisant la Provence et l’amour.
Notre commode qui correspond aux toutes premières productions de Pierre Pillot représente à nos yeux la quintessence de son oeuvre et signe le début d’une mode qui perdurera jusqu’au milieu du 20 ème siècle.