Commode aux attributs maçonniques, Provence 18 ème siècle
Commode aux attributs maçonniques, Provence 18 ème siècle
Commodes
Epoque : XVIIIe siècle
Style : Louis XV
Dimensions :
Largeur : 120 cm
Hauteur : 84 cm
Profondeur : 64 cm
Etat : Bon état
Description :
Commode aux attributs maçonniques, Provence 18 ème siècle
Rarissime commode « sauteuse » en noyer massif ouvrant par deux tiroirs .
Modèle galbé et richement sculpté toutes faces.
Les tiroirs arborent des rameaux d’acacia noués entre eux, séparés par des couronnes de lauriers surmontées de noeuds de rubans.
Les montants à réserves finement décreusées de fleurettes.
La traverse basse, nerveusement chantournée et moulurée, est sculptée de branchages de fleurs et ajourée d’attributs maçonniques dans un rocaille, tels que le compas, l’équerre, le burin, la règle, la bible, tous noués entre eux par une cordelière à houppes qui symbolise l’amour fraternel qui unit tous les maçons.
La commode repose sur quatre pieds cambrés terminés par des enroulements en escargots.
Rare ornementation de bronzes d’origine, finement ciselés et ajourés, dont quatre poignées aux empereurs romains entre deux rameaux nouées, séparés par l’oeil de la providence, symbolisant le regard de dieu sur l’humanité.
Bel état de conservation, restaurations dans le piétement.
Travail Arlésien de la fin du règne de Louis XV vers 1770.
Dimensions :
Largeur : 120 cm ; Hauteur : 84 cm , Profondeur : 64 cm
Notre avis :
En Provence, la franc-maçonnerie se développe vers 1735, à Aix, à Marseille et en Avignon.
L’amplification du phénomène de « contamination » est dû à l’adhésion des élites locales, notamment le Parlement de Provence à Aix on l’on retrouve les premières loges spéculatives des 1745. La visite en Provence de grands noms divulgateurs comme le Comte de Saint Germain dont la « Très sainte Trisonophie » fut publiée en Arles en franco-provençal atteste de cet engouement.
En 1750, deux loges sont clairement identifiées, même si elles tombent en sommeil assez rapidement, au début des années 1760: la loge Saint-Jean, fille de Clermont, attestée dès 1749, et l’atelier Saint-Jean, fille de Saint-Ferréol, d’origine marseillaise. Elles sont toutes les deux déistes.
Leur disparition est rapidement compensée par l’«allumage» de six nouveaux ateliers entre 1761 et 1766. Seuls trois d’entre eux sont encore en activité en 1769: la Parfaite Harmonie, Saint-Jean (de Jérusalem) Métropole et l’Écossaise d’Hérédon. Entre 1750 et 1789, 18 loges se créent. Mais certaines sont éphémères et on n’en compte plus que neuf en 1789.
La commode que nous présentons est un rare exemple des productions à décors maçonniques réalisées dans le Midi au 18 ème siècle pour une de ces loges, elle reprend la même iconographie que l’on peut retrouver sur les assiettes en faïence aux 25 symboles maçonniques, réalisées à Moustiers dans les années 1770-1780.