Commode à portes en noyer massif, Bordeaux 18ème siècle
Commode à portes en noyer massif, Bordeaux 18ème siècle
Commodes
Epoque : XVIIIe siècle
Style : Louis XV
Dimensions :
Largeur : 129 cm
Hauteur : 88 cm
Profondeur : 63 cm
Etat : Bon état
Description :
Commode à portes en noyer massif, Bordeaux 18ème siècle
Rare commode tombeau en noyer ouvrant par deux vantaux en façade.
Modèle fortement galbé toutes faces, en plan comme en élévation.
Les deux vantaux monoxyles présentent une alternance de plusieurs moulures profondes et nerveuses.
Les montants, décreusés de trois réserves dont une circulaire au milieu, reposent sur de petits pieds escargots.
La traverse basse moulurée et chantournée.
Les cotés à deux panneaux, celui du haut de forme rectangulaire, celui du bas « à chapelle ».
L’intérieur dévoile une grande étagère.
Fonds et étagères d’origine en châtaignier massif.
Belle qualité de bois de noyer teinté acajou.
Bel état de conservation, petites restaurations d’usage.
Travail Bordelais du début de l’époque Louis XV.
Dimensions :
Hauteur : 88 cm ; Largeur : 129 cm ; Profondeur : 63,5 cm
Notre avis :
La commode que nous présentons est de la plus grande rareté.
Les formes générales de notre meuble sont bien celles de la commode bordelaise traditionnelle, le décrochement au niveau de la traverse haute, le resserrement des montants vers le bas, les petits pieds, la forme des panneaux des cotés, des réserves des montants, ou la découpe des traverses ne laisse planer aucun doute sur le fait que sommes bien en présence d’un meuble de la région Bordelaise.
La teinte acajou du noyer confirme aussi cette hypothèse.
Toutefois notre commode présente des caractéristiques rares, comme la présence de deux vantaux fortement galbés à la place des tiroirs.
Si les commodes à portes sont effectivement peu courantes, surtout avec des portes galbées, la technique utilisée pour obtenir ces panneaux est à notre connaissance unique sur ce type de pièce.
En effet notre ébéniste a choisit d’utiliser des panneaux monoxyles, c’est à dire taillés dans une seule pièce de bois, mais surtout il s’est servit de bois de bout, c’est à dire coupé horizontalement dans le tronc, comme une rondelle de saucisson, alors que généralement les troncs sont débités en bois de fil, c’est à dire en longues planches.
Son unique but est de nous laisser entrevoir le coeur de l’arbre, avec ses cernes de croissances, qui sont parfaitement identiques sur les deux panneaux.
Rappelons que les panneaux de notre commode, que ce soit ceux en façade ou sur les cotés, n’ont pas étaient cintré à l’eau mais taillés dans la masse à la gouge, sur des sections de bois de plus de trente centimètres d’épaisseur, dans la partie la plus dense de l’arbre.
A ce travail titanesque, s’ajoute celui de la complexité du montage, avec des panneaux, des montants et des traverses sculptés séparément et dont les galbes doivent s’assembler parfaitement.
Pour toutes ces raisons il nous parait fortement probable que notre commode soit le chef d’oeuvre d’un compagnon.
9 500,00 €