Armoire dite aux cavaliers royaux , 17 ème siècle
Armoire dite aux cavaliers royaux , 17 ème siècle
Buffets
Epoque : XVIIe siècle
Style : Renaissance
Etat : Bon état
Description :
Armoire à deux corps en bois de noyer, le corps supérieur plus étroit ( à diminutif) , reposant sur un corps inférieur plus large.
Elle ouvre par quatre vantaux, deux en partie supérieure et deux en partie basse plus deux tiroirs sous le plateau.
Les quatre vantaux sont sculptés en fort relief de scènes aux cavaliers triomphants .
Les montants sont ornés de cariatides en gaines.
Les traverses hautes sont sculptées d'instruments de musique (violons, cornemuses, tambours….), et encadrés de bouquets de fleurs.
Les tiroirs sont sculptés de trophées de guerre (boucliers, épées, armures…) et encadrés de têtes de béliers.
Les côtés sont ornés d'anneaux entrelacés et de crosses sur les montants arrières.
Restaurations d'entretien, dans les fonds, aux intérieurs des tiroirs et aux cadres des portes.
Manque le fronton.
Travail des ateliers Toulousains du premier quart du 17 ème siècle vers 1610 - 1620.
Provenance: Vieille famille du Languedoc
Etude stylistique:
il s'agit vraisemblablement de l'histoire de Clovis :
Nous avons retrouvé une des gravures qui a pu servir de modèle au sculpteur.
_Clovis représenté avec sa cour et un évêque de dos (St remy ?) devant la cathédrale de Reims.
_Clovis prenant une ville
_Clovis tuant Alaric II le chef des wisigoths à la bataille de Vouillé
_Clovis et Clothilde de Bourgogne représentés triomphants avec leurs couronnes à fleur de Lys .
Cette victoire à Vouillé en 507 ouvre pour Clovis la route du midi : il conquiert Toulouse, ancienne capitale des Wisigoths, Narbonne, l'Aquitaine, la Gascogne, le Languedoc et le Limousin.
C'est une des grandes dates fondatrices du royaume de France.
Les cariatides qui reposent sur les montants sont inspirées du : "traité de la diversité des termes" de Hugues Sambin ( 1572 ).
Elles sont à figures humaines et portent des armures antiques identiques à celles portées par les soldats romains.
La sculpture est de grande qualité et de nombreux détails sont visibles: couronne à fleur de lys, femmes qui montent les chevaux en amazone, casques …
On peut d'ailleurs noter que les scènes censées se dérouler en 507 ont été remisent à la mode de la renaissance, des détails sont donc contemporains comme les cols en fraises portés par les femmes, d'autres sont bien d'époque comme le buccin (trompette de style romaine).
Etude comparative:
Notre armoire est très proche d'un exemplaire qui se trouve au musée du Louvre sous le numéro d'inventaire MR R 61 et qui provient de la très prestigieuse collection du peintre Pierre Révoil (1776_1842).
Même frises d'instruments de musique, têtes de béliers dans les angles, cariatides sur les montants…
D'autres exemplaires sont détenus dans des collections privées en France et à l'étranger, notamment l'armoire vendue le 26 Novembre 2000 et provenant du Château de Vergières (St Martin de Crau) ou plus récemment celle de la collection De Chirée vendue en 2011 chez Aguttes.
Le lieu de production :
Trois grands centres ont produit ce type d'armoires aux cavaliers : l'école de Toulouse, celle d'Avignon et enfin une école bourguignonne probablement établie a Dijon.
D' aprés les études comparatives nous pouvons attribuer la paternité de notre modèle aux ateliers Toulousains.