Thermomètre Baromètre en bois de rose, Paris époque louis XV vers 1755
Thermomètre Baromètre en bois de rose, Paris époque louis XV vers 1755
Baromètres
Epoque : XVIIIe siècle
Style : Louis XV
Dimensions :
Largeur : 34 cm
Hauteur : 115 cm
Etat : Superbe état
Description :
Luxueux thermomètre / baromètre mural en bois de rose orné de bronzes finement ciselés et dorés.
De forme violonée il arbore un cadran en verre églomisé avec des aiguilles en fer découpé qui indiquent les plages météorologiques allant de « Beaux temps » à « Tempête ».
Au dessus un thermomètre en verre à alcool gradué sur une plaque émaillée blanche en degré Réaumur, comme c’était le cas en France au milieu du 18 ème siècle, indique des températures allant de -35 degrés à +35 degrés. ( le degré Raumur vaut 1,25 degré Celsius)
Les températures record pour Paris comme 31 en 1753 (39 degrés) ou -15 en 1709 (-19 degrés) , mais aussi la température des villes russes d’Astracan -25 (-31 degrés) de St Petersbourg -30 (-38 degrés) ainsi que le froid de 1743 dans la ville de Québec -33 (-41 degrés) sont indiqués.
D’autres indications comme la bonne température pour élever les vers à soie, la chaleur adéquate pour la chambre d’un malade souffrant de fièvre ou la température corporelle d’une poule nous renseignent sur les usages de l’époque.
La plaque émaillée signée « Lange de Bourbon ».
La caisse en bois de rose attribuable à l’ébéniste Joseph de St Germain, reçu maitre en 1750.
Riche ornementation de bronzes finement ciselés et dorés attribuables au bronzier Jean Joseph de St Germain. ( 1719-1791)
Parfait état de conservation, dorure d’origine, Thermomètre à alcool et baromètre en état de marche.
Travail Parisien vers 1755-1760 du faiseur de Barométre du roi, Lange de Bourbon.
Hauteur : 115 cm ; Largeur : 34 cm
Modèle similaire signé Lange de Bourbon : Métropolitan Muséum de New York (N° inventaire 1982.60.52)
Modèles proches signés Lange de bourbon :
Metropolitan muséum de New York (N° inventaire 58.75.61)
Victoria and Albert Muséum (N° inventaire 1097.1882)
Collection du château de Hauteville, Hotel des ventes de Genève 12 Septembre 2015 (31720 francs suisses)
Vente le Gôut Steinitz III, 6 Décembre 2007, Christies Londres lot 135 ( 36 500 GBP)
Notre avis:
Comme indiqué sur les baromètres de la vente Steintz et sur celui du Métropolitan, Lange de Bourbon était le faiseur de Baromètre du roi.
Nous ne savons pas grand chose de cet artisan si ce n’est qu’il a été actif à Paris entre 1750 et 1770.
Les thermomètres et les baromètres sont jusqu’au règne de Louis XVI, réservés à une élite, ils sont de véritables objets scientifiques que trés peu d’ingénieurs savent produire.
Trés peu de modèles de cette époque nous sont parvenus et parmi les plus beaux réalisés par Lange de Bourbon figure notre pièce et son pendant qui fait parti des collections du Metropolitan Muséum de New York.
Nous pouvons affirmer qu’il s’agit d’une commande royale de Louis XV pour un de ses châteaux.
Outre le fait que l’artisan était le faiseur de Barométre personnel du roi, d’autres éléments nous mènent sur la piste du mobilier royal.
En effet mis à part le modèle provenant du château de Hauteville situé à Saint-Légier-La Chiésaz en Suisse qui est resté dans la même famille depuis le 18 ème siècle et n’a pas subit les foudres de la révolution, la totalité des autres baromètres présents dans les musées sont passés par l’Angleterre.
Comme notre modèle, celui du Métropolitan provient d’une vieille famille de Philadelphie, or cette ville fût une des premières colonnies anglaises à la fin du 18 ème siècle.
La majorité des pièces issues des ventes révolutionnaires des biens nationaux saisis fût rachetée par de riches marchands anglais et prit la direction de Londres.
Cette hypothèse est renforcée par le fait que le cadran du deuxième baromètre du musée de New York est signé « Martinère émailleur du roi », ce dernier, pensionnaire du roi, ayant produit la majorité des cadrans émaillés des pendules provenant des collections royales de Louis XV.
L’étude comparative d’un baromètre thermomètre présent au château de Drottningholm à Stockholm et estampillé ST Germain et JME nous permet l’attribution aux St Germain père et fils pour la caisse et les bronzes.
L’oeuvre que nous présentons est à la fois la quintessence des arts décoratifs du règne de Louis XV et un rare objet scientifique ayant probablement servi au roi .