Série de quatre appliques aux enfants, Thomire à Paris ép Empire
Série de quatre appliques aux enfants, Thomire à Paris ép Empire
Appliques
Epoque : XIXe siècle
Style : Empire
Dimensions :
Largeur : 27 cm
Hauteur : 66 cm
Profondeur : 18 cm
Etat : Superbe état
Description :
Série de quatre appliques aux enfants, Thomire à Paris ép Empire
Rare série de quatre monumentales appliques en bronze finement ciselé à patines noire et dorée.
Modèle dit « aux enfants » représentant des puttis joufflus dont les torses se terminent en feuilles d’acanthes prolongées de palmettes.
Au dessus de leurs têtes, les deux bras tendus ils soulèvent un fleuron d’ou s’échappent un brandon central et quatre bouquets de lumières à rinceaux d’acanthes.
Le dessous des coupelles finement ciselé de couronnes de lauriers.
Dorure au mercure à doubles patines amatie et brillante d’origine.
Trés bel état de conservation, percées pour électrification.
Travail d’époque Empire attribuable à Pierre Philippe Thomire* à Paris vers 1810.
Dimensions :
Hauteur : 66 cm ; Largeur : 27 cm ; Profondeur : 18 cm
Bibliographie :
Marie-France Dupuy-Baylet, L'Heure le Feu la Lumière, Les Bronzes du Mobilier national, 1800-1870, Dijon, 2010, pp. 72 and 73.
Anne Dion-Tenenbaum, Les Bronzes d'ameublement du Louvre, Dijon, 2004, p. 272, no. 135.
Jean Pierre Samoyault, Pendules et bronzes d’ameublement entrés sous le premier Empire, musée national du chateau de Fontainebleau
Hans Ottomeyer & Proschel, Vergoldete bronzen, tome I page 356
Modèles similaires dans les musées :
Musée du Louvre
Musée national du chateau de Fontainebleau
Musée du Chateau de Versailles (Trianon)
Pierre-Philippe Thomire (1757-1853) :
Il est le plus important bronzier parisien du dernier quart du XVIIIe siècle et des premières décennies du siècle suivant.
A ses débuts, il travaille pour Pierre Gouthière, ciseleur-fondeur du roi, puis collabore dès le milieu des années 1770 avec Louis Prieur.
Il devient ensuite l'un des bronziers attitrés de la manufacture royale de Sèvres, travaillant au décor de bronze de la plupart des grandes créations du temps. Après la Révolution, il rachète le fonds de commerce de Martin-Eloi Lignereux et devient le plus grand pourvoyeur de bronzes d'ameublement pour les palais impériaux.
Parallèlement, il travaille pour une riche clientèle privée française et étrangère parmi laquelle figure de nombreuses famille royales européennes .
Enfin, il se retire des affaires en 1823.
Notre avis :
Ce modèle de bras de lumières figurant un enfant ailé terminé en faisceau d’acanthes et soulevant le bouquet de lumières par ses bras tendus connu un vif succès et fit l’objet de nombreuses commandes par le garde meuble impérial.
De nombreux bronziers comme André Ravrio, Claude Galle ou Pierre Philippe Thomire vont livrer ce type de bras entre 1808 et 1813 avec des variantes aux niveaux des bouquets.
La première livraison est faite par Thomire-Duterme et Cie, une paire pour la chambre à coucher de l’empereur au palais de Fontainebleau et trois paires pour le grand salon de l’impératrice au rez de chaussé.
Mémoire du 18 Novembre 1809 « chambre à coucher …une paire de bras représentant un enfant terminé par des feuilles à ornements lequel tient dans ses mains au dessus de la tête, un fleuron d’ou sortent cinq branches avec feuilles et rinceaux d’ornements, tout ce qui compose les dits bras en bronze ciselé et doré au mat ainsi que les enfants ».
Le descriptif est identique pour les trois paires livrées pour le salon. (archives nationales cote O2 515)
Les quatre appliques que nous présentons sont similaires aux quatre paires livrées par Thomire et exposées à Fontainebleau.
Le dessin de ce modèle est conservé au musée des arts décoratifs de Paris (Album Maciet 93, dessin CD 3767) et publié page 356 du livre de Hans Ottomeyer & Proschel «Vergoldete Bronzen ».
Avec ces cinq bras de lumières à rinceaux, notre série fait donc parti des tout premiers modèles, attribuable à Thomire.
L’année suivante en 1809 le garde meuble commande à Claude Galle une paire pour le petit salon de l’impératrice à Trianon, et quatre paires de plus petites dimensions à André Antoine Ravrio, ces modèles offrent une variante avec désormais six bras de lumières qui ne comportent plus des rinceaux mais des enroulements en « cors de chasse ».
En 1810 Thomire livrera lui aussi deux paires proches de celles de Galle et Ravrio pour la chambre à coucher des princes toujours au palais de Fontainebleau.
En raison du choix du couple impérial de placer ce modèle dans les pièces les plus importantes et les plus intimes de leurs palais, le succès sera tellement important que de nombreuses autres commandes impériales interviendront jusqu’en 1813.
A ces commandes officielles il convient de rajouter des commandes privées de premier plan de la part de l’élite impériale.